Retour d’utilisation de la Blackmagic Cinéma Caméra par Marc LINNHOFF

Tournage clip Broad Rush - Don't stop
Il m’arrive de temps à autre de donner la parole à d’autres, Marc a produit tourné, réalisé et postproduit un joli clip et je lui ai proposé de nous causer de la BMCC qu’il a entre les mains depuis quelques temps.

voici le clip :

 

voici ce que Marc Linnhoff en dit

Je réalise, tourne et monte mes films depuis quelques années avec parfois des pics de sur-motivation, l’arrivée du GH1 dans mes pattes a été un grand moment, je remercie au passage Emmanuel Pampuri pour son film « Flux » qui impulsa l’achat de mon premier boitier 🙂

Tournage clip Broad Rush - Don't stop

Avec l’annonce de la BMCC au NAB 2012 et celle de la Digital Bolex via Kickstarter peu de temps avant, j’ai vu l’avenir sous un jour nouveau! Enfin l’arrivée d’outils « abordables » qui ne compromettent pas la qualité de nos images..

Comme l’hiver en Alsace, le délai de livraison de ma BMCC s’est fait largement ressentir.. Ce fut l’occasion pour moi de me former sur Resolve et d’appréhender un nouveau workflow. J’ai reçu ma caméra, fais quelques tests puis me suis lancé dans l’écriture et la réalisation du clip « Don’t Stop » sur une musique de mon ami Broad Rush. Ce tournage fut l’occasion pour moi d’apprivoiser la bête..

Voici mes impressions et remarques sur son utilisation :

Tout d’abord, la BMCC : à nue son ergonomie n’est vraiment pas idéale, équipée d’un rig, d’une batterie externe et d’un moniteur ou d’un EVF, tout roule, ce ne sont pas les options de configuration qui manquent.. Il est donc indispensable d’équiper un minimum la caméra qui présente encore des inconvénients certains (jusqu’à une possible mise à jour du firmware…?) :  pas d’affichage de vus mètres audio, pas de possibilité de formater le disque ou d’effacer nos clips via la caméra elle-même.

Sans l’affichage d’oscilloscopes sur un moniteur externe, les zebras permettent de gérer l’exposition, sans quoi on est vite perdu sur de la prise de vue en extérieur. La BMCC n’étant pas munie de filtres intégrés, mon filtre ND variable (Genustech Eclipse)  m’a plus d’une fois sauvé la mise… 
Tournage clip Broad Rush - Don't stop

Le choix DNG / Prores avec la license Resolve en prime sont pour moi des atouts indéniables.

Pour le tournage du clip « Don’t Stop », j’ai shooté le tout en RAW, environ 750GO.. Notre belle équipe a passé deux jours sur les lieux du tournage (Les anciens thermes de Soultzbach-les-Bains), disposant de tous les accessoires dont nous pouvions avoir besoin pour ce clip, du levier à la voiture sans permis décapotable. J’ai ramené le citron. Le script était dans ma tête, le découpage technique à moitié et le reste s’est fait sur le vif. La caméra était équipée de son Rig Bebob, on avait un petit lot d’optiques CP.2 (21, 35, 50), une Tokina 11-16, un 55mm Mikro Nikkor AI-S, un cineslider, un travelling, une Kino, quelques mandarines, fresnels, réflecteurs… Le temps était de la partie, il a fait moche, froid et il a plu pendant deux jours !!

Le clip ‘Don’t Stop’ a été ma première expérience de workflow avec des fichiers RAW, je le dis haut et fort : j’aime Resolve !! Il existe de nombreux tutos sur le net, des formations complètes en français, en anglais.. et évidemment des centres de formations pour ceux qui le peuvent. J’ai opté pour la série de tutos avec exercices à la clé, je dois reconnaître que ça m’a ouvert les yeux.

Connaître les possibilités qu’offre un logiciel d’étalonnage dans le traitements des DNG à une incidence sur nos prises de vue, notre lumière… L’annonce dans Resolve 10 de l’option d’étalonnage « Online » nous permettra d’aller plus loin, j’ai hâte de tester cet fonction.

 

Voici le workflow que j’ai appliqué à la post-prod du clip « Don’t Stop » :

1- J’ai importé mes rushs dans Resolve, augmenté légèrement le contraste et la saturation de l’ensemble de mes clips puis exporté mes Proxies

2- J’ai importé ces Proxies dans mon événement FCPX, dérushé, monté et exporté mon XML

3- De retour sur Resolve, j’ai importé le XML, étalonné le tout en exploitant la forte lattitude de mes DNGs puis exporté le clip en Prores 4444 2,5K 

4- J’ai finalisé dans After Effect avec un passage par Mocha Pro pour la première disparition du protagoniste, ajouté mes effets puis redimensionné dans ma composition 1920/816px (rapport 2:35)  et exporté mon Master

La Blackmagic Cinema Camera est un outil qui me pousse à aller plus loin dans l’écriture de mes films et dans le traitement de mes images, elle me stimule et couvre la plupart de mes besoins qui sont principalement du clip, de la fiction et du film corporate.

Après l’expérience « Don’t Stop », je n’ai qu’une envie c’est de remettre ça et vite. S’il est vrai que les modèles de caméras se multiplient à grande vitesse en les rendant obsolètes de plus en plus tôt, la plus grande accessibilité à des outils comme la BMCC et la démocratisation de pratiques telles que l’étalonnage sous Resolve sont pour moi très bénéfiques.
Tournage clip Broad Rush - Don't stop

L’annonce des nouvelles moutures Blackmagic Production et Pocket Camera a frappée fort. Je vois bien la BMCC associée à plusieurs pockets camera pour du multi-cam efficace et discret, pour ce qui est de la Blackmagic Production Camera, je jubile à l’idée de l’avoir entre les mains..

Marc Linnhoff

 

Marc synthétise là tout ce que je pense de cette caméra, elle produit une image d’une qualité incroyable mais elle a été conçue avec les pieds. Autant on peut saluer Blackmagic pour avoir réussi à démocratiser le RAW en video mais aussi pour tout le travail depuis la première carte Decklink il ya 10 ans, autant l’ergonomie est vraiment peu encourageante.

Mais quand on rentre les images dans un système d’étalonnage musclé comme Resolve, en effet, c’est un régal !

la dynamique, la résolution sont d’une qualité exceptionnelle compte tenu du prix, tous ces éléments en font un produit incroyable pour peu qu’on accepte ses handicaps. La colorimétrie est très bonne aussi. Bref, en attendant la D16 de Digital Bolex qui a l’air d’être un poil mieux conçue sur le papier, il semblerai que cette BMCC et ces futures déclinaisons M43, 4K (Production caméra) et 1080p (Pocket) vont se vendre comme des petits pains. Si ADOBE sort réellement un Cinéma DNG à compression Lossless c’est gagné ! Car ce qui est incohérent dans la chaîne qui découle de ces caméras c’est le prix du stockage nécessaire à chaque projet quand on tourne en RAW. Avec des débit allant de 8,5 à 10,5 go/ min suivant le framerate ça complexifie la donne.

Aujourd’hui RED règne en maître absolu dans cette guerre des codecs car c’est les seuls à faire un RAW compressé d’un rapport poid de fichier / qualité d’image incomparable. A la question  » qu’attendent donc les autres ? » la réponse est sans doute du côté d’un brevet déposé par RED sur le fait de compresser le RAW. L’alternative Cineform semble tomber aux oubliettes, c’est bien dommage car ce codec est très bon mais depuis le rachat par GoPro on ne sait pas trop ce que ça va devenir …

Wet & see

 

// DON’T STOP//

Production et réalisation : Marc Linnhoff – marclinnhoff.com

Musique de BROAD RUSH, téléchargez la version complète : hook-up.fr/broad-rush-dont-stop/

Photos de tournage par P-mod : flickriver.com/photos/p-mod/sets/72157633312056426/

Avec : Joffrey Schmidt – Clarisse Hagenmuller – Denis Jelly – Nina Schouler – Pierre Riff

Cadre et post-prod : Marc Linnhoff

Lumière : Ludovic Haas – Dom Pichard / P-mod

Maquillage et coiffure : Anne-K Lejeal – Elsa Parmentier

Un grand merci à Yoko Tsuji, Jacques Roth, Tsaki, Arnaud Masson, Jessi & Michel.

Lieux du tournage : les Anciens Thermes de Soultzbach-les-Bains https://sites.google.com/site/lesanciensthermes/

Digital Bolex S16 camera Raw … WTF !?!

Je viens de tomber sur un truc incroyable, avez vous entendu parler du projet Digital Bolex ? Une bande de fous furieux travaille actuellement sur une camera dotée d’un capteur CCD (oui c’est pas du CMOS) de taille S16 (12,25 x 9,64) de chez Kodak, capable d’enregistrer des fichiers RAW en 2048 x 1152 (Super 16mm mode) ou 1920 x 1080 pixels (16mm mode).

Doté de prises XLR et capable d’enregistrer sur des cartes CF en format Adobe Cinema DNG, format RAW universel libre choisi aussi pour la fameuse Pénélope Delta.

Dans un monde impitoyable ou tout semble nous pousser vers des cameras de plus en plus high tech, high end, un peu d’audace et de fraicheur me fait le plus grand bien et je trouve ce projet audacieux et terriblement excitant ! Qui sont ces gens ? d’ou viennent ils ? j’avoue que j’ai été tellement surpris que j’ai cru un instant qu’il s’agissait d’un canular ?!

Plus d’infos sur leur site internet 

et la fiche technique ici

une petite vidéo

RED Epic Shooting Day #1

 

ça y est après moult tergiversations et autres frayeurs grâce au concours pourri des équipe de FEDEX, que je ne remercie pas et qui ont réussi à me détruire les nerfs et mettre 48h pour me livrer la petite merveille ; nous voici opérationnels pour faire les essais cet après midi chez PhotoCinéRent qui nous a fourni les accessoires et notamment les optiques.

La camera est incroyable, de compacité, la qualité perçue, les finitions le choix des matériaux laisse une sensation de matériel robuste, finement ajusté et un aspect réellement professionnel. La multitude de contrôles possibles via les molettes de la poignée latérale, la Redmote ou l’écran tactile est plutôt agréable et on pourra a loisir passer de l’un à

l’autre en fonction du feeling et de ou on se trouve par rapport à la camera. L’écran n’est pas trop dégueu après quelques heures de manipulation et l’image produite est de bonne

qualité lisible et lumineuse.

L’ergonomie logicielle est très efficace, c’est simple, intuitif et beaucoup plus logique que la RED One. Le soft n’est pas encore 100% opérationnel et on sent qu’on a encore du chemin à faire pour avoir un truc qui devrait faire référence. L’écran tactile n’est pas un gadget et j’ai surpris plusieurs fois Matthieu à laisser tomber les molettes pour ne plus piloter la camera que du bout des doigts.

J’essayerai de vous faire un feedback régulier de cette première aventure avec cette caméra qui me plait énormément vous l’aurez compris. Il n’existe pas d’outil ultime, mais je crois que ça va devenir mon gros jouet préféré.

Demain premier jour de tournage réel, on espère avoir beau temps 100 % extérieurs …

 

« En pays cannibale » Long Métrage en cours de tournage.

ça faisait longtemps que j’attendait ça, un projet de film, un truc ou tu n’hésite pas ou quand tu lis le scénario tu te dis que tu dois y aller et quand tu rencontre le réal, et le petit monde qui part dans cette aventure tu te dis que t’as un rôle à jouer … Je pensais que c’étais juste technique et me voilà coproducteur d’un film qui me fait saliver.

En pays canibale c’est un film de Alexandre Villeret et Aymeric de Heurtaumont

réalisé par Alexandre Villeret

produit par Aymeric de Heurtaumont / TAKAMATE Films

Synopsis : Max vit de trafics de drogue… Sa vie ne se résume pas à grand chose, si ce n’est la pente vaseuse sur laquelle il glisse chaque jour de plus en plus.
Entre deux speeds, il trouve tout de même que sa vie est pleine de rebondissements dangereux, de rencontres visqueuses, autant de moments qui font monter son taux d’adrénaline.
Il décide donc de filmer ses pérégrinations sur 48 Heures en embarquant Lenny, un cameraman en quête de reconnaissance et d’un jeune ingé son, Yoann encore naïf.
Mais ce qui partait initialement comme un caprice mégalomaniaque révèlera peu à peu la vraie nature de Max, beaucoup plus fragile et sensible qu’il n’y paraît.

Avec :

  • Axel Philippon dans le rôle de Max
  • David Saracino dans le rôle de Leny
  • Ivan Cori dans le rôle de Yoann
  • Jo Prestia dans le rôle de Angelo
  • Danny Verrissimo dans le rôle de Nathalie
  • Sophie Chamoux dans le rôle de Marie
  • L’image est signée par Jean Baptiste Rière
  • La musique de Stéphane Zidi

Le film est tourné en RED One MX il sera en noir et blanc et tout le workflow est géré par les Machineurs. Le film a été tourné en partie avec des focales fixes Zeiss CP2 mais au final ils ont beaucoup utilisé le zoom Angenieux Optimo DP 30/80 T:2,8.

Je suis passé sur le tournage l’autre jour et je me suis retrouvé à faire de la figuration … vous l’aurez compris ce projet m’enthousiasme au plus haut point, aussi je vous invite à partager et à m’aider à faire du buzz autour de ce film indépendant.

En attendant voici une petite vidéo tournée le 27eme jour du tournage de « En pays cannibale » vous pouvez suivre cette aventure sur facebook

http://vimeo.com/23408179

 

ARRI Alexa VS Red One Mx … suite …

La suite tant attendue du test comparatif réalisé à Etretat en compagnie de Matthieu Misiraca à la photo se passe sur Camera-forum à cette adresse, vous êtes invités à voter pour votre image préférée.

http://www.camera-forum.fr/index.php?/topic/6846-suite-du-test-alexa-vs-red-mx/

un estrait du post de Matthieu qui est directeur photo et qui a fait l’image de ce projet :

« En compagnie d’Emmanuel Pampuri, Thibaut Petillon, Michael Lagerwey, Armel Nknuidji et moi même nous avons regardé différentes images des deux cameras sur le Dav vinci Resolve

Personnellement les deux cameras se valent parfaitement c’est vraiment au poil de c… qu’on y trouve une différence à tel point qu’on savait plus quoi était quoi … Le piqué (details) des deux camera sont identiques « 

Mon point de vue personnel sur la question est que ARRI a travaillé dans le sens du poil de l’évolution tout en tenant compte du passé. Notre inconscient collectif, nos goûts sont forgés par plus d’un siècle d’image argentique, c’est ce qui fait que la plupart d’entre nous préfèreront le rendu « doux et cinématographique » de l’Alexa.

Pour ma part je préfère la RED pour 2 choses, la définition, ça me plait mais aussi la sensation de plus de modelé, plus de profondeur, plus de relief. L’image de l’Alexa a un je ne sais quoi de trop « aplat » c’est peut être comme le dit Matthieu lié au Log C qui écrase un peu trop la dynamique et et du coup on perdrait un poil dans les lumières intermédiaire. On aura sans doute un tout autre rendu quand on pourra travailler avec le fameux ARRI Raw.

En prime, le vrai making of signé Olivier Heraud

Micro 4/3 – Panasonic AF101 – Lumix « G » mes optiques préférées

Plusieurs personnes m’ont sollicité pour que je fasse un petit article de fond sur les optiques destinées a la gamme Panasonic Lumix « G » (GH1/GH2 G1/G2 GF1 et bientôt GF2 + G10)

On va distinguer 4 catégories d’optiques.

  1. Les objectifs micro 4/3
  2. Les objectifs 4/3
  3. Les optiques photos nécessitant une bague adaptatrice
  4. les optiques cinéma nécessitant aussi une bague adaptatrice.

1. Les Optiques micro 4/3

Pour le moment il n’y a pas énorméments de fabricants qui produisent des optiques micro 4/3

Chez Panasonic je retiendrai essentiellement :

le 14/140 qui est à mon avis le « zoom de base » pour l’AF101 qui a de grandes qualités mais aussi un gros défaut. Ce zoom propose une plage de focale allant de 14mm à 140m soit une amplitude X10 ce qui est très confortable, sa qualité optique comme son stabilisateur sont très bons, il a de plus un AF et un stabilisateur ultra silencieux ce qui ne gâche rien. Son défaut c’est sa faible ouverture en effet f:4/4,8 c’est pas génial dès qu’on veut travailler en basse lumière.

Panasonic 14/140

L’autre objectif  Zoom intéressant dans la gamme c’est le 100/300 stabilisé aussi et de très belle qualité optique.

Le Zoom grand angle 7/14 f:4 est une petite bombe, il est un peu cher mais la qualité est vraiment de très haut niveau. La distorsion est assez prononcée dans les angles est sur les bords à 7mm mais c’est le jeu à cette focale.

Je ne suis pas fan du 14/42 et lui préfère le 14/45 un poil au dessus en terme de qualité, néanmoins il faut bien commencer par quelque chose et c’est loin d’être mauvais.

Petite note importante : les objectifs Panasonic sont les seuls à réellement communiquer à 100% avec le boitier que ce soit l’AF101 ou le GH2 par exemple ils bénéficient d’un traitement électronique associé permettant de corriger les aberrations chromatiques et autre vignetage.

L’objectif exceptionnel de la gamme c’est le 20mm f:1,7, ce « Pancake » ultra mini a non seulement une ouverture intéressante, un beau « bokeh » , un piqué superbe, mais aussi un prix très attractif, son seul défaut, un moteur d’autofocus bruyant. Cette optique vous permettra de produire des images de très grande qualité. Sur une AF101 ça fait un peu ridicule mais la priorité c’est la qualité des images produites.

Panasonic 20mm f:1,7

Le 45mm f:2,8 Macro signé Leica est aussi une optique d’exception que j’affectionne particulièrement mais elle est un peu chère.

Le 14mm f:2,5 est un super cailloux aussi, il fait partie de mon équipement de base et malgré sa taille ridicule il produit de très belles images, c’est en plus une optique très abordable.

Il existe aussi un 8mm fish eye très bon.

Pour conclure, il n’y a pas de vilain petit canard dans cette gamme mais j’espère comme beaucoup d’entre vous que Pansonic va nous pondre un vrai « trans-standart grand ouverture » Lors de la Photokina 2010 nous avons entendu parler d’un Zoom 12/75 f:2,5/3,3 est il tombé aux oubliettes ? Etait-ce une rumeur ?

Les autres marques en micro 4/3

Le serial killer de l’ouverture est sans aucun doute le Voigtländer Nokton 25mm f:0,95 cette optique 100% manuelle est une optique d’exception nécessitant un minimum de « maitrise » car à 0,95 pour faire le point ça ne pardonne aucune approximation.

Voigtländer Nokton 25mm f:0,95

D’autre marques comme Sigma propose ou vont proposer des objectifs en monture micro 4/3 . J’aime bien Sigma j’utilise souvent le 30mm f:1,4 EF sur le 7D et le 50mm f:1,4

Le constructeur sud-coréen Samyang va proposer aussi des objectifs en monture micro 4/3 100% manuels. Ces optiques sont assez étonnantes et leur rapport qualité prix incroyable. Leur manque juste un peu de notoriété. Leur fisheye 8mm et surtout le 85mm f:1,4 ont été annoncés il y a quelques mois.

Je connais très mal les optiques micro 4/3 Olympus, j’ai souvent privilégié les optiques Panasonic à cause de leur lien avec le boitier qui active les circuits de correction. La seule optique que j’ai vraiment testé est le 14/35mm f:2 via un adaptateur 4/3 vers micro 4/3.

2. Les Optiques 4/3

Avant le micro 4/3 il y avait le 4/3, seul Olympus a continué dans cette voie et produit de très jolis cailloux. Attardons nous un moment sur les 2 optiques Zuiko digital vraiment exceptionnelles que sont les 14/35 f:2 et le 35/100 f:2

ZUIKO DIGITAL 35-100mm

J’ai pu essayer le 14/35 avec l’AF101 a Osaka lors de mon petit périple au Japon. Cette optique est tout simplement incroyable, le piqué est excellent et l’ouverture à f:2 constant sur un zoom c’est pour ainsi dire , magique !

Seulement voilà il y a un hic, voir même deux, le premier c’est le prix, plus de 2000 euros pour le 14/35, je pense néanmoins que ce zoom doit être l’optique de base de tout utilisateur d’AF101 exigeant n’ayant aucune optique en sa possession. Le deuxième bémol concerne la mise au point, l’auto-focus n’est pas 100% opérationnel, il faut se mettre en « manuel » et utiliser le bouton « push auto » sur la caméra. Le pilotage du diaph ne pose lui aucun problème.

De nombreuses images du film que j’avais tourné à Kyoto sont tournée avec ce 14/35 Zuiko Digital.

D’autres optiques sont disponibles en 4/3 chez Sigma et Olympus mais aussi chez Leica / Panasonic.

vous trouverez la liste sur le site http://www.four-thirds.org/en/fourthirds/lense.html

3. Les Optiques « Photo »

Comme je l’ai écrit à plusieurs reprises l’intérêt de ces boitiers et caméras équipés de cette monture c’est leur capacité via des bagues adaptatrices de monter des optiques photos. Ainsi les photographes équipés d’optiques Nikon, Canon, Pentax, Minolta, Leica, etc. Pourront à loisir monter leur cailloux préférés sur l’AF101, les Lumix « G » ou encore les Olympus Pen.

Je n’ai pas de préférence particulière mais j’ai en stock des vieilleries sympathiques griffées Pentax ou Nikon qui sont de très bons compagnons de mes boitiers GH1 / GH2

Pour le choix des bagues le constructeur Allemand Novoflex a longtemps eu ma préférence mais je dois avouer m’intéresser de près a Kipon qui propose notamment une bague pour monter les optiques Canon EF qui a la particularité d’être équipée d’un iris manuel.

Bague Kipon Canon EF vers micro 4/3 avec iris

Un seul conseil, si vous voulez aller voir du côté d’eBay et des nombreuses bagues chinoises « no name » sachez que c’est « pile ou face » j’ai eu de bonne comme de très mauvaises surprises.

2. Les Optiques « Cinéma »

il existe plusieurs adaptateurs pour passer a la monture PL. HotRod Caméra reconnaissable à sa couleur vert anodisé aluminium.

AG-AF100 + monture HotRod Camera PL et optique Zeiss Ultra Prime

L’autre marque qui fait parler d’elle c’est DENZ disponible chez Photocinerent son avantage est d’être intégrée à une base et de tiges. Le problème est que la monture de l’AF101 est conçue pour des optiques pesant 1kg ce qui est souvent limite car ces objectifs pèsent lourd.

Adaptateur PL Denz

Il existe d’autres outsiders comme MTF qui propose une monture PL to micro 4/3 à moins de 400€

Monture PL pour micro 4/3 de chez MTF services

Sur eBay on trouve aussi un revendeur qui propose des choses plus exotiques pour monter des optique BNCR ou encore en monture PV (Panavision)

Côté optiques vous aurez le choix, Cooke, Zeiss, UniQoptics, Hawk, Panavision, Fujinon, RED ou encore les superbes zooms Angenieux.

AF101 Panasonic + Optimo 28/76 Angenieux

Voilà en conclusion vous arriverez comme moi à vous dire que c’est quasiment impossible de parler de toutes les possibilités offerte par cette monture super maligne qu’est le micro 4/3.

ARRI Alexa / RED One MX … première sensations

Comme promis, je vais livrer mes premières sensations après ce test grandeur nature.

Pour commencer, sachez que comme j’en ai pris l’habitude, ce n’est pas un test scientifique comme il serait possible d’en faire mais uniquement mon appréciation du sujet. C’est subjectif, ça n’engage que moi et je ne prétend pas détenir la vérité absolue.

Ce test a été réalisé lors du tournage d’une fausse pub à Etretat pour Première Prise la société de production de Armel Nkuindji

Je tiens à remercier avant toute chose :

  • Magali Cavalier de chez TRANSPACAM pour l’Alexa
  • Cinélum pour la lumière.
  • Romain Prouveur qui a assuré les prises de vues en RED One pendant que Matthieu était afféré sur l’Alexa.
  • Les 2 super assistantes Prune Saunier-Dardant & Aurélie Temmerman.
  • Benjamin Fatras et son steadycam
  • Les deux électros Cédric Lemonnier & Victor Chwalczynski
  • Dorothy Roffat la makup artist
  • Natty notre joli modèle
  • Kévin O’Brian pour le stylisme
  • Olivier Héraud qui va nous pondre un petit film « Behind the scene » comme il en a le secret
  • Matthieu Misiraca DOP
  • Armel Nkuindji pour la prod, la réal, mais surtout la bonne idée et l’initiative de ce test

Merci à tous pour votre talent, votre énergie et votre temps passé sur ce projet.

La RED One est sortie en 2007 et c’est en 2010 que la réponse d’ARRI pointe le bout de son nez avec l’ALEXA. L’Alexa est une caméra bien née, sur laquelle on a déjà beaucoup écrit. De mon côté j’ai suivi l’histoire depuis le début avec un vif intérêt. Qui d’autre que ARRI pouvait prétendre à proposer un outil comme Alexa ? Pour moi, Alexa est une caméra qui a un positionnement intéressant, puisant ses racines dans l’image sérieuse de la grande maison ARRI, elle saura rassurer les opérateurs qui ont été quelque peut dérouté par l’arrivée de la RED, car cette société n’avait aucune antériorité et encore moins dans ce domaine ou on aime appliquer le vieil adage : « c’est dans les vieux pots … »

L’Alexa rassure donc car c’est du ARRI et c’est pas du ARRI Low Cost comme pourrait le penser certains, en effet la D21 coutant plus de 200k€ c’est un peu ce que tout le monde a pensé à la sortie de cette « petite » caméra positionnée à 45k€. Sur ce point de vue ARRI a fait preuve de bon sens, en effet, la partie a évolué, la RED One mais surtout la déferlante DSLR sont autant d’éléments qui on redistribué les cartes. Les outils de création deviennent plus accessibles mais les prix de location ne sont plus calculés comme avant. Les phénomènes de mode et la rareté font que cette Alexa, malgré un prix presque abordable est pourtant très chère à la location (environ 1000€/j)

Je l’ai déjà écrit, ce qui me plait dans cette caméra c’est la façon dont elle a de rassembler les puristes et les geeks que nous sommes autour d’un outil qui est un véritable trait d’union entre tradition et modernité.

Dans sa conception on notera donc qu’avec son enregistrement Quicktime Apple ProRes 4:4:4 c’est sans aucun doute la caméra « tapeless »qui propose le service postprod le plus immédiat. On prend la carte, on la branche dans un slot ExpressCard et on peut monter directement dans Avid Média Composer 5 / Final Cut Pro ou encore Première Pro CS5. C’est à mon avis un avantage énorme pour tout ce qui doit finir à la télévision. Pub, clip, téléfilm etc sont donc le domaine rêvé pour cette caméra. Pour la fiction cinéma c’est à mon avis dommage d’avoir sorti une caméra limitée au 2K en 2010 et c’est la raison pour laquelle la RED One va garder ma préférence. 2011 sera l’année ou Texas Instrument va lâcher son offensive 4K pour le cinéma numérique aux USA et dans le reste du monde. Au final même si la résolution ne fait pas tout, c’est quand même important. Alors oui, l’Alexa a certainement une texture d’image et un « grain » plus sexy que celui de la RED One mais prendre l’option HD /2K à l’époque ou on est reste à mon avis une petite erreur.

Par contre là ou ARRI va en décevoir certains c’est tous ceux qui ont pu râler après RED qui avait sorti une caméra pas finie … Désolé les gars, mais l’Alexa c’est pareil voir pire sur certains points. Imaginez notre surprise quand nous avons découvert qu’on ne pouvait pas relire les clips ProRes sur la caméra !

Sinon oui, le Log C est un système qui permet d’avoir une latitude exceptionnelle et on peut tenir tête à un fichier Raw R3D à l’étalonnage sans aucun souci.

Exemple de traitement sur une image extraite en TIFF et retouchée dans lightroom comme si c’était une photo.

Fichier Jpeg exporté brut d'après le ProRes

Image développée dans lightroom d'après un fichier tiff extrait du ProRes

On a en effet toute la matière et toute la dynamique nécessaire pour créer de belles images.

Mis à part les petits défauts de jeunesse et quelques abérations comme le coup de la lecture, c’est donc une caméra qui donne envie de faire de belles images.

La suite bientôt avec une présentation plus poussée en projection en salle quand on aura eu le temps de post-produire tout ça chez les Machineurs.

RED One MX / ARRI Alexa … tournage demain

En exlusivité planétaire et avec la complicité de Caméra-Forum et à l’initiative de Première prise. Nous partons demain pour tourner quelques images en Normandie. Ce sont deux des caméras qui passionnent le plus ces derniers temps, deux caméras cinéma numérique avec deux philosophie légèrement différentes mais une seule finalité : tourner du cinéma mais en numérique.

Même taille de capteur mais pas la même résolution, d’un côté ARRI opte pour le 2K alors que RED propose du 4K.

Trois années séparent les sorties des deux caméras, L’Alexa est clairement une réponse de ARRI à RED …

ARRI a préféré miser sur la latitude, la texture d’image et l’ergonomie, RED a depuis sorti un nouveau capteur et l’évolution logicielle de la RED nous offre désormais plus de chose, posée désormais à 800 ISO la RED One dans son évolution Mysterium X corrige les petits bémols du passé.

Loin de nous l’idée de proposer un vrai Match car nous savons dors et déjà que les 2 cameras offrent des positionnement lérèrement différents.

Le Casting :

Armel Nkuindji pour Première Prise qui assurera la prod et la réalisation

Matthieu Misiraca Chef Op fondateur du Camera-Forum

TRANSPACAM pour la partie ALEXA

Les Machineurs Pour la partie RED One MX & Postprod

CINELUM pour la lumière.

Je serais accompagné d’Olivier Héraud pour alimenter les tuyaux en image et en information

Pierre-Loïc Précausta nous donnera son feedback d’étalonneur sur ce qu’elles ont dans le bide ces caméras.

Rendez vous demain soir pour la suite et un premier feedback.

Angénieux, 75 ans de passion pour l’optique cinéma …

J’ai eu la chance d’avoir été invité par la maison Angénieux pour fêter lundi 14 décembre leurs 75 ans et la présentation officielle de leur nouveau Logo.

Pour ceux qui ne connaissent pas Angénieux est une société qui fabrique des optiques depuis 75 ans donc. Cette société est remarquable car elle a été créée par un ingénieur opticien passionné.

Fondée en 1935 par Pierre Angénieux, cette société est basée à côté de Saint Etienne. Pierre Angénieux était un ingénieur opticien innovent et clairvoyant, nous lui devons notamment le « Zoom » et le « Rétrofocus » 2 inventions majeures dans l’évolution des objectifs. Primé à plusieurs reprises avec des Oscards techniques et autres grammy, la marque Angénieux est plus connue à Hollywood ou à Bolywood qu’en France. Pourtant leurs produits sont d’une qualité exceptionnelle et c’est un des derniers industriels lié au monde de l’image qui subsiste en europe. Angénieux a aussi par le passé réalisé d’excellentes optiques pour la photographie. J’ai moi même eu la chance d’avoir un zoom 28/70 f:2,8 en monture Nikon au début des années 90. Pourquoi j’aime cette « maison » me demanderez vous ? Tout simplement car c’est une grande maison, celle qui privilégient la qualité avant tout, au même titre qu’un Cooke ou qu’un Zeiss dans le Cinéma c’est un acteur incontournable et ils ont continué d’innover en permanence. Mais aussi parce que les gens que je connais là bas sont tous des passionnés, et que le simple fait de leur parler rajouté à la qualité technique extraordinaire de leurs produit fait qu’on ne peut rester indiférent. C’est du matériel haut de gamme créé par des professionnels, pour des professionels.

J’ai donc pu visiter leur usine hier et je peux vous dire que je comprend mieux pourquoi ils obtiennent un tel niveau de qualité. Premièrement, toutes les phases les plus délicates sont confiées à l’oeil et au savoir faire de personnes ultra qualifiées et cette entreprise est très soucieuse de ses recrutements et de la façon dont sont formés ses futurs employés. Les taches qui sont confiées à des machines sont tout le temps contrôlées par les sens aiguisés d’hommes et de femmes garants de cette qualité exemplaire. Au cours de la visite, on apprend par exemple qu’un zoom Optimo est capable de « lire » 200 lignes de définition par millimètre ! C’est le niveau de tolérance en dessous duquel l’optique partira à la poubelle. Malgré ça le prix de ces optiques reste relativement accessible en comparaison à des focales fixes de chez les 2 autres gros fabricants européens que sont Zeiss ou Cooke, un zoom 28/76 T:2,2 coûte a peut près le même prix qu’une focale fixe qui ouvrira certes un peu plus. A l’heure ou les caméras numériques sont de plus en plus sensible il est peut être temps de changer son point de vue sur la question et je pense qu’envisager de tourner à 100% avec un zoom de cette qualité peut vraiment s’envisager. Les amoureux d’Angénieux sont nombreux, mais ils sont plus nombreux outre atlantique que chez nous.

La gamme DP dédiée aux capteurs numérique par exemple est d’un rapport qualité prix exceptionnel, compter environ 15k€ pour un 16/42 ou le 30/80 t:2,8 qui sont d’excellente facture.

Le fer de lance de la marque est sans aucun doute le 24/290 très apprécié des américains. J’avoue avoir un gros faible pour le 17/80 T:2,2 (si si c’est pas une blague ya tout ça de lumière qui rentre dans ce zoom ! ) A noter que les 3 zooms de la série « cinéma » sont livrable en monture Canon EF ou Nikon.

AATON Penelope ∆ … Camera D-Cinema Made In France

Pour ceux qui seraient plus à l’affut de matériel pro, plus haut de gamme, voici des informations qui devraient vous plaire si vous n’êtes pas déjà au courant.

Je pensais avoir perdu ce petit bout de film car j’avais égaré la carte SD sur lequel il se trouvait, tourné à l’arraché à la cloture du NAB 2010 en avril dernier, même si ces informations ne sont pas de la première fraicheur, je pense que ça intéressera du monde.

Si vous ne connaissez pas AATON, c’est un fabricant français, fleuron de notre industrie dont nous pouvons être fier, non seulement ils fabriquent parmi les meilleures caméra cinéma au monde mais en plus ils n’arrêtent pas d’innover. AATON est comme Angénieux, une marque plus connue à Hollywood et à Bollywood que dans leur Pays d’origine.

Vous avez peut être entendu parler du Cantar qui est un enregistreur audio numérique multipiste haut de gamme dédié a l’enregistrement du son pour le cinéma.

L’AATON K est un imageur 35mm cinéma qui permet le retour sur support film d’après des fichiers numérique avec une précision incomparable (4K).

Chez AATON on sait marier avec un certain talent tradition et modernité, c’est en tout les cas ce qui ressort de leurs travaux.

Jean Pierre Beauviala qui est le fondateur de cette société est un personnage a qui l’on doit beaucoup d’inventions qui ont marqué le monde de l’image, le moteur à quartz, la camera paluche, les « 3 perfo » sur le film 35 mm etc. (Wikipedia)

La Penelope est une caméra qui est déjà sortie il y a bientôt 2 ans dans sa version 35mm, c’est une des caméras film les plus modernes du marché. Depuis quelques années on sait que ce projet de camera recevra un dos numérique qui se greffera à la place du traditionnel magasin 35mm. La camera devrait enregistrer au moins du 4k en DPX sur des enregistreurs composés de disques SSD montés en RAID 0. Par ailleurs elle enregistrera des proxy pour le montage en DNX HD Avid et peut etre même dans d’autres codec comme le ProRes (à confirmer)