Sécurisation des données numériques issue du tournage et pendant la post-production, les assureurs exigent plus de rigueur !
Le titre est un peu long mais il fallait qu’il soit explicite. Aux USA les assureurs exigent la présence d’un technicien sur le plateau pour gérer la sécurisation des rushs. On appelle ça un DATA WRANGLER et il est complémentaire au DIT (Digital Imaging Technician). En france on a un peu tendance à considérer que c’est un boulot de 2eme assistant ou de stagiaire. J’ai toujours été très ferme sur ce point, c’est un métier, les rushs c’est le film, sans rushs, pas de film !!! La malheureuse expérience de nos amis belge m’a mis la puce à l’oreille et j’ai cherché à connaitre l’avis des assureurs en france concernant la perte des données. Jusqu’a présent c’était le flou mais la CST, la FICAM et l’AFC ont publié un document en juin 2014 qui semblent avoir reçu un certain écho. Ainsi pour de nombreux assureurs il sera impossible d’assurer les ruhs de vos films si vous n’appliquez pas ces règles au pied de la lettre !
lien sur l’article intitulé « Sécurisation des données numériques en cours de tournage et de postproduction, sauvegarde et conservation à court terme »
Les règles de base de la sauvegarde des rushs sont simple on fait 2 ou 3 copies sur 2 ou 3 disques. Je préconise pour ma part 2 disques et un LTO. Ce sera évident pour certain mais c’est loin d’être une généralité. C’est pas du boulot de stagiaire, c’est pas du boulot d’assistant c’est un métier à part entière et il y a des société comme les Machineurs (oui je fais un peu de pub au passage) qui peuvent vous proposer ce genre de prestation. Une fois les copies faites elles ne sont pas stockées au même endroit et ne sont pas transporté toutes en même temps par la même personne. Une catastrophe est arrivée sur une production en belgique, ils ont perdu 15j de tournage car tous les disques étaient stockés dans la même voiture qui a été visité et les disques durs ont été dérobés ! Je n’insisterai jamais assez sur la qualité des supports utilisés, la plupart ont le réflexe du porte monaie, faites des économies ailleurs mais pas sur ce poste ! Tous les disques durs ne sont pas aussi robustes et il m’est arrivé d’avoir 2 disques qui crament en même temps car achetés au même moment chez le même revendeurs ils avaient le meme défaut de fabrication.
Mes règles de base sont :
- 2 disques durs robustes et performant au minimun tu utilisera ( j’en recommande 3) depuis quelques temps j’utilise les disques G-Technology qui sont remplissent très bien les critères.
- Un logiciel de backup incluant la vérification et la création de rapports tu achètera ou louera, je conseille vivement Silverstack de chez POMFORT car en plus vous pouvez le louer pour 30€ les 2 semaines. Une simple copie par copier coller ou glisser déposer ne suffit pas, et ce logiciel fait une vérification (checksum)
- tous les oeufs dans le même panier tu ne mettra pas ! Chaque disque ne doit pas être stocké ni transporté par la même personne. J’irais même jusqu’a ne pas faire voyager les disque par le même moyen de transport.
- Des logs tu sauvegardera et tu transmettra a ton producteur et au monteur.
Pour moi le dispositif idéal est forcément de travailler sur au moins 2 copies sur disques + 1 LTO. Les rushs doivent être au moins envoyé au labo tous les 2 jours et la LTO peut etre faite à ce moment mais dans ce cas là c’est 3 disques sur le plateau, je préconinse un gros disque rapide et performant qui pourra stocker la totalité du film (en prévoir plusieurs si ça dépasse) le G-Speed Studio est très bien pour ça et il pourra stocker jusqu’a 24TO avec une sécurité RAID 5 par exemple (un peu moins après formatage) il est suffisament performant pour devenir aussi le disque de post-prod / montage si vous avez un mac récent. Le Système G-Dock + G-Drive est à mon avis le meilleur compagnon pour les backups du quodidien et disque navette.
Son système de disque G-Drive Ev est non seulement performant mais très robuste, les mécaniques sont logées dans un boitier en alluminium et enrobées dans du caoutchouc (a l’intérieur). Chaque cartouche peut etre branchée dans le dock qui est lui meme relié en Thunderbolt a l’ordinateur. La connexion a l’intérieur est en Sata. Chacun des disques peut par contre etre relié en USB3 directement si on a pas le dock. Le système permet de gérer ces disques comme on le faisait avec les cassettes c’est malin j’adore !
Bref soyez vigilants et rigoureux !